jeudi 29 janvier 2015

Avant je fumais. Mais ça... c’était avant.


Le 1er janvier 2003, j’arrêtais définitivement de fumer. 12 ans sans cigarettes ! Quelle fierté !

Avant d’en arriver là, j’ai bien sûr tenté une bonne dizaine de fois, et bien vainement, de mettre fin à cet esclavage à l’aide de méthodes diverses et variées : les clopes aux plantes (NTB si mes souvenirs sont bons… J’étais encore au lycée à l’époque et les autres élèves pensaient que je fumais des joints en récré tellement ça sentait mauvais ce truc…), l’hypnose, l’auriculothérapie (acupuncture auriculaire : très rigolo de voir les patients dans la salle d’attente avec leurs oreilles bardées d’aiguilles), le suivi médical (psychologiquement c’est très bien), le suivi en ligne sur Internet (je recevais encore des emails durant des mois après avoir repris…), les patchs (efficaces mais comme je suis allergique à la colle, je n’ai pas pu en porter très longtemps…). J’imagine qu’aujourd’hui, j’aurai sans doute testé la cigarette électronique.
J’ai également tenté de réduire ma consommation (je fumais un paquet par jour) sans succès non plus : les heures de cigarettes étaient programmées et je les attendais évidemment avec une immense impatience, ce qui créait, on s’en doute, une grand frustration. Et frustration = échec…


Je me souviens que 2003 fut la première année où le gouvernement avait décidé d’augmenter significativement le prix du paquet de clopes. Et que sans aucune conviction ni motivation, je me suis dit que j’allais (encore) essayer d’arrêter. Et cette fois, par la seule force de ma volonté (hum hum… c’était mal barré hein ?).
L’une de mes sœurs, toujours déçue par mes sempiternels échecs, m’a alors offert le fameux livre d’Allen Carr (« La méthode simple pour en finir avec la cigarette »), « ironiquement » décédé d’un cancer du poumon après 23 ans de sevrage tabagique… Ce livre n’a rien de magique : il vous aide simplement à comprendre la dépendance et l'état de manque que procure le tabac (sans lui faire de pub, cette méthode a un énorme succès sur les fumeurs). 

Et à ma grande surprise, j’ai réussi !!! 

Ce franc succès est-il dû à ce livre ? Franchement, je ne pense pas… même si aujourd’hui il représente un symbole fort pour moi.

Je pense plutôt que c’était tout simplement le bon moment. Après toutes mes tentatives avortées, je m’étais quasiment résignée à rester fumeuse toute ma vie… Mais non… il y a eu un déclic, je ne pourrai vous dire lequel ; mais le 31 décembre 2002, après 17 ans d’addiction, je fumais ma dernière cigarette. Et contrairement à tous mes essais qui se sont révélés très durs (psychologiquement et physiquement), ça n’a franchement pas été difficile ! Bien sûr, je n’irai pas jusqu’à dire que ce fut une partie de plaisir, mais vraiment ce fut bien moins difficile que les fois précédentes. C’est bien pour ça que je suis quasiment certaine que c’était écrit quelque part... Car depuis, je n’ai plus jamais eu envie de m’y remettre. Même dans les plus grands moments de cafard. 

Et depuis ? 

Moi qui n’aurais jamais pensé un jour dire « Je suis une ex-fumeuse », je n’ai plus aucun souvenir de ma vie de fumeuse… C’est très étrange… Parfois je me vois en photo une cigarette à la main et ça me fait tout bizarre !!! Pour rigoler, j’en prends une de temps à autres entre mes doigts pour embêter ma famille et leur faire croire que j’ai repris (c’est très bête hein ? ) mais ça ne me correspond plus du tout, j’ai l’impression d’être une autre personne. J’ai tiré une bouffée il y a quelques années, juste histoire de voire ce que ça ferait… beurk ! Ma pauvre gorge en feu a vite protesté, j’ai trouvé ça dégoûtant…

Je n’ai pas pris de kilos supplémentaires (ou peut être 1 ou 2) car j’ai fait attention au début à ce que je mangeais (pas de régime hein, juste une petite surveillance) et augmenter un peu le sport aussi. J’ai d’ailleurs ensuite découvert le running (moi qui râlait toujours quand on devait participer au cross du collège, j’adore aujourd’hui courir), je ne sens plus mauvais (ça a été dur de découvrir sur les autres l’odeur que moi je pouvais dégager quand je fumais…), je n’enfume plus personne (mon pauvre mari en premier qui a été bien tolérant avec moi – même si les dernières années, je ne fumais plus qu’à la cuisine par respect pour lui), j’ai développé mon odorat (je détecte l’odeur d’une clope à des kilomètres à la ronde – j’exagère mais c’est presque ça), je n’ai plus la hantise de faire cramer la maison (qui s’est développée le jour où j’ai failli brûler le canapé à cause de ma cigarette dont le « bout » était tombé…), j’ai passé mon permis de conduire avec les sous économisés (bon… j’ai une phobie de la conduite donc pour le moment je ne conduis plus, mais je ne désespère pas) et mes poumons sont (heureusement) nickels !!

Par contre, drôle de « dommage collatéral » : j’ai perdu le goût de lire… Moi qui lisais un, voire deux gros romans par semaine, si j’arrive à en lire un aujourd’hui en trois mois, c’est un véritable exploit… Ca m’arrive encore car j’ai mes auteurs favoris (Chattam, King, Cornwell…) mais c’est devenu très très très rare et vraiment j’ai beaucoup du mal… et plus du tout la passion que je pouvais avoir pour mes bouquins (vous savez, quand on est impatients de rentrer chez soi pour connaître la suite…).

Je fumais en lisant, je lisais en fumant. Et ces envies, étroitement liées, sont toutes les deux parties en fumée, c’est le cas de le dire…
Mais finalement, mieux vaut ça que d’être malade non ?

Le tabac c’est tabou, j’en suis bien venue à bout !


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mardi 27 janvier 2015

Je te bats. Tu te tais.

Emprise : nom féminin - domination morale ou intellectuelle.

Hier soir, TF1 diffusait pour la première fois « L’emprise », l’histoire vraie et terrible d’Alexandra Lange, femme battue par son mari qu’elle a tué. Et qui a été acquittée.
Le scénario est basé sur le livre-témoignage qu’elle a écrit (« Acquittée. Je l'ai tué pour ne pas mourir » publié le 31 octobre 2012) : 



« L’histoire d’une mère de quatre enfants qui se retrouve en mars 2012 dans le box des accusés des Assises de Douai pour le meurtre de son mari, un homme qui l’a battue et torturée pendant leurs dix-sept ans de mariage... ».

Lorsque j’ai vu la bande-annonce de ce téléfilm, je me suis dit que je ne le regarderai pas. Pas parce que j’ai des œillères. Pas parce que la violence conjugale m’indiffère.

Je ne voulais pas le voir parce que l’histoire d’Alexandra Lange
est l’histoire de ma maman. La mort en moins.

Et cette bande-annonce était tellement « bien faite » que je ne me suis pas sentie capable de pouvoir supporter ce que j’allais voir, et les souvenirs qui remonteraient obligatoirement à la surface…

Mais hier soir, comme des millions de Français, j’ai quand même visionné « L’emprise ».
Et comme la plupart d’entre eux, j’ai été totalement bouleversée par cette histoire cruelle, poignante, violente, dérangeante…

Le réalisateur a signé là un film très réaliste sur la violence conjugale.
Comme Alexandra Lange, ma propre maman a connu le bonheur d’une histoire d’amour qui débute, puis la lente ascension vers la violence et vers l’enfer : les coups, les humiliations, les interdictions (pas de maquillage, pas de vêtements qui mettent en valeur, interdiction de travailler), les menaces, le chantage, les pardons, la peur…

Tout cela est admirablement expliqué dans le film. Cette terrible emprise que beaucoup ne comprennent pas… Cette peur qui paralyse ces si nombreuses femmes violentées tous les jours… La violence est non seulement physique, mais également psychologique. Et quand ses femmes ont des enfants, l’emprise est bien évidemment encore plus forte… Il leur faut énormément de courage pour s’en défaire et prendre la décision de quitter leur bourreau…


1 femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son mari.
1/5ème d’entre elles  ne portera jamais plainte…

On se rend compte dans ce film que la justice n’est pas encore au point concernant les violences conjugales.
En ce qui nous concerne, et contrairement à Alexandre Lange, nous avons eu de la chance : ma Maman a été écoutée et entendue lorsqu’elle a enfin eu le courage de partir, après 18 cruelles années. Notre nouvelle vie a alors commencé, dans un foyer d’accueil pour femmes battues, entourées d’une équipe bienveillante et professionnelle.
Aujourd’hui, tout ça est derrière nous, même si, bien sûr, certaines séquelles sont et seront toujours là.
Il y a donc des choses à faire, des structures et des aides à mettre en place, voire sans doute des lois à changer ou à améliorer pour que toutes ces femmes dans l’ombre osent enfin parler et prendre la décision de dire stop…

J’ajouterai pour terminer que les acteurs  (Odile Vuillemin, Fred Testot, Marc Lavoine) de « L’emprise » ont effectué un travail remarquable, tout en justesse et en émotions.
Et je remercie ma maman pour m’avoir autorisée à parler d’une partie de notre histoire.

Pour en savoir plus sur la violence envers les femmes, cliquez ici

- Alexandra Lange -
 

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Œufs cocotte



Voici une recette très simple à réaliser, et qui plait en général à tout le monde (mon mari n’aime pas vraiment les œufs, mais il les adore cuisinés de cette façon).

Je vous indique celle que je réalise habituellement, mais vous pouvez changer les ingrédients selon vos goûts (jambon blanc, chorizo, bacon, pas de jambon, un autre fromage comme du parmesan, ajouter d’autres herbes, des champignons émincés, des tranches de tomates etc…), il y a des tas de façons de les agrémenter.

Faites place à votre imagination ;-)

Vous pouvez les servir en entrée, ou en plat principal accompagnés d’une salade verte et/ou de frites. Ou bien les déguster simplement comme nous : avec des mouillettes de pain grillé.

Ingrédients (pour deux personnes) :
- 4 œufs
- Crème fraîche épaisse
- Jambon italien Breasola (4 tranches)
- Gruyère râpé
- Ciboulette ciselée
- Sel
 

Préchauffez cotre four à 190°.
Mettez une tranche de Bresaola au fonds de chacun des 4 ramequins.
Déposez une bonne cuillère à soupe de crème fraîche par-dessus.
Ajoutez ensuite un peu de ciboulette ciselée.
Cassez les œufs et en déposer un dans chaque ramequin (en veillant à ne pas casser le jaune).
Salez légèrement.
Et pour finir, saupoudrez de gruyère râpé.

Placez les 4 ramequins dans un plat creux dans lequel vous aurez versé un fonds d’eau.
Faite cuire au four durant une douzaine de minutes (jusqu’à ce que le blanc de l’œuf ai pris, mais que le jaune reste « coulant ».


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lundi 26 janvier 2015

Des nouvelles du Roi Arthur




Cela fait maintenant 4 mois et demi qu’Arthur a été adopté par ma maman.

Et tout se passe toujours aussi merveilleusement bien, pour lui comme pour elle : il a pris ses marques, il a ses habitudes de promenade, il aime jouer dehors sur la terrasse avec ses balles ou son doudou mais aussi avec les enfants de la famille quand ils sont chez leur mamie, et il est connu de tous les habitants du quartier qui l’apprécient beaucoup !

Il faut dire que ce petit chien est vraiment une crème !

Il a un très bon caractère, est très gentil, câlin, joueur et obéissant (sauf avec moi… mais parce qu’il sait très bien que c’est mon chéri et que je n’ai aucune autorité avec les bestioles.. alors il en profite ;-) ).
Je le vois à peu près tous les 15 jours et c’est toujours une grande joie pour nous deux ! En général, nous allons faire une petite promenade (comme au temps où il était à la SPA) et nous faisons des tas de câlins (parce qu’il est toujours aussi pot de colle le coquin !). Je suis d’ailleurs devenue sa marraine et je n’hésite pas à le gâter comme il se doit. Il le mérite bien.



Le premier bain

Hier, ma maman et moi lui avons donné le 1er bain de sa nouvelle vie (on ne sait pas en fait s’il y était habitué ou non) et tout s’est très bien passé ! Le petit bonhomme n’a pas eu peur du tout, il s’est laissé faire sans broncher et il a bien sûr reçu un os spécial pour les dents (qu’il adore) en récompense.
On a même eu l’impression qu’il a aimé ça car depuis, il retourne sans cesse à la salle de bain pour regarder la baignoire… On vérifiera ça la prochaine fois.

Il ne reste plus qu’une chose à faire, que nous n’avons pas encore eu l’occasion de tester : présenter Arthur à Doom, mon chat… Le Maine Coon est très sociable et s’entend en général avec tous les animaux. Mais le nôtre n’est pas du tout habitué aux chiens… et en plus il est très attaché au calme ; alors qu’Arthur est un peu foufou (surtout avec les chats, nous l’avons constaté en l’emmenant un jour chez une amie qui en a deux). Donc… ça n’est pas gagné ! Mais qui sait nous aurons peut être une agréable surprise ?


Suite au prochain épisode...
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mercredi 21 janvier 2015

Et si vieillir m’était conté ?*


J’ai 43 ans. Et aucun problème à avouer mon âge.
Parce qu’en fait,  je ne réalise toujours pas que je suis entrée dans la quarantaine depuis quelques années. Dans ma tête, j’en ai 20 et en plus, on m’en donne généralement 30. Perfect !

Certain(es) s’imaginent qu’à 40 ans, on est déjà vieux (certains jeunes aujourd’hui considèrent même qu’à 30 ans la vie est terminée…).

Que nenni !

Je me porte à merveille et je suis très épanouie !
J’ai un boulot (mon 1er en plus - qui me plait et qui est plutôt cool), un mari, un chat et une maison. Mais je sors un peu du « moule » car je n’ai pas d’enfant, je ne suis pas ambitieuse et je n’ai qu’une envie : m’amuser et vivre mes passions à fonds : les concerts, le dessin et mes amis, entre autres.
Parfois, j’ai l’impression d’être "E.T." quand j’écoute les conversations des femmes de mon âge dans le train en allant au boulot… : elles discutent enfants, projets professionnels, popote, achats futurs pour la maison etc… quand moi je savoure encore un week-end de folie passé avec mes amis (attention : ceci n’est pas une critique : chacun sa vie et sa conception du bonheur).
J’ai la chance de ne pas avoir (encore) de ride… et une grande partie de mes amis sont bien plus jeunes que moi (certains d’entre eux pourraient même être les enfants que je n’ai pas).

Ma vie est donc plutôt réussie, en tous les cas à mes yeux !
Alors bien sûr, je n’ai pas fondé de famille mais c’était bien mon choix (et je le vis très bien - voir mon article ici).
Certains pensent qu’il me manque quelque-chose, qu’une femme sans enfant n’est pas « complète). A part une petit case dans la tête, non il ne me manque rien ;-)

Evidemment, avoir 40 ans apporte son lot de désagréments…


Le temps file à la vitesse grand V et les années passent de plus en plus vite…  Il faut penser à faire des mammographies régulières (voir mon article ici), la pré-ménopause/ménopause n’est pas loin (ouf… pour le moment je suis tranquille de ce côté-là), les désirs de maternité sont rangés aux oubliettes (ce qui ne représente pas un problème pour moi) et il faut en général faire (encore plus) attention à sa ligne que d’ordinaire car les kilos s’installent plus rapidement et plus durablement… alors vive le sport et la nourriture saine (quoique tous mes efforts de la semaine sont réduits à néant le week-end : je suis une grande épicurienne : manger et boire… j’ai du mal à me contenir…).

Mais ne croyez pas que je sois totalement futile pour autant : je sais être sérieuse aussi (au boulot évidemment) et je m’attache  de plus en plus à défendre certaines valeurs qui me tiennent très à cœur comme la cause animale : je suis bénévole à la Spa depuis 6 mois (voir mon article ici) et je pense fortement à devenir végétarienne, bien que je sois loin encore d’être prête à sauter le pas… (voir mon article ici). 

Alors ? Mon âge n’est pas un souci

Et je continue sur ma lancée : fiesta, fiesta et… fiesta (et aussi des tattoos). Et peut être plus de voyages à l’étranger (ah… revoir ma belle Suède !).
Mon moteur : profiter à fonds, au jour le jour. Tant que je peux.
Et parce qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait.



Je vous laisse savourer ce sublime poème de Baudelaire, magnifiquement mis en chanson par Mylène Farmer.

L'horloge - Mylène Farmer (dvd "En concert")



*Mylène Farmer à qui j’ai emprunté le titre d’une autre très belle chanson pour mon propre titre.
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